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Fiabilité des codes de la CIM-10 pour isoler les cas de COVID-19 dans les données multirégionales

Graph depicting trend of behavioral data
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Dre Sasha Bernatsky

Portrait de Dre Sasha Bernatsky

En 2020, pendant la pandémie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté deux codes à la CIM-10 pour isoler les cas de COVID-19 et en faire le suivi. Les codes de la CIM servent à attribuer les diagnostics dans le contexte de la recherche, de la surveillance et de l’administration de la santé.

Les décideurs de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) avaient besoin de savoir dans quelle mesure ces codes permettaient de cibler avec précision les cas de COVID-19 dans les données administratives sur la santé (p. ex. l’information provenant des admissions à l’hôpital, des visites au service d’urgence et d’autres sources). Si ces codes de la CIM-10 pouvaient être validés, alors ils pourraient être utilisés pour surveiller efficacement les taux d’infection et même évaluer l’innocuité et l’efficacité des traitements.

Santé Canada a confié la réalisation de ce mandat crucial au Réseau canadien sur les méthodes interdisciplinaires avancées de recherche sur l’efficacité comparative (CAN-AIM), et le Data Access Support Hub (GSAD) du Réseau de recherche sur les données de santé (RRDS Canada) y a participé.

À propos de l’étude

Sous la direction de la Dre Sasha Bernatsky et de Cristiano Moura, l’étude menée par CAN-AIM s’est servie des données de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Manitoba, de l’Ontario et de Terre-Neuve-et-Labrador pour déterminer dans quelle mesure les codes de la CIM-10 permettaient de cibler avec précision les cas de COVID-19, non pas dans une province, mais dans l’ensemble des autorités compétentes.

Les résultats aideront les décideurs à comprendre si les codes de la CIM-10 peuvent être appliqués malgré les différences de caractéristiques démographiques entre les provinces ou les variations dans la façon dont les populations accèdent aux soins de santé dans le contexte de la COVID-19.

Ces travaux étaient importants pour la surveillance des cas de COVID-19 et l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité des médicaments non seulement au pays, mais aussi à l’échelle planétaire, car le Canada dirige les initiatives internationales visant à comprendre le fonctionnement des codes de la CIM-10.

Soutien apporté aux chercheurs par le GSAD

Compte tenu de l’échéancier serré, la Dre Bernatsky et son équipe étaient très heureuses de pouvoir compter sur le GSAD. « En général, CAN-AIM promet aux décideurs de leur fournir des réponses préliminaires en quelques mois et les réponses définitives, dans un délai d’un an environ, explique la Dre Bernatsky. Nous avons envisagé très tôt de travailler en partenariat avec le GSAD, car nous croyons qu’il peut aider à obtenir des données rapidement. »

Le GSAD a facilité les communications entre les détenteurs de données provinciaux et simplifié les processus, grâce entre autres à son formulaire de demande centralisé. L’étude de CAN-AIM est le premier projet réalisé par l’intermédiaire du GSAD et a permis d’améliorer davantage les processus d’accès aux données qui profiteront aux autres chercheurs utilisant les services du GSAD.

« Les vérifications régulières dans le GSAD ont permis de répondre rapidement aux demandes de renseignements et ont contribué à accroître la confiance dans les progrès de l’étude, déclare Autumn Neville, qui a coordonné cette initiative de grande ampleur. Le rôle de facilitateur de l’accès aux données que le GSAD a développé est extrêmement utile, surtout pour les personnes qui n’ont jamais consulté des données provenant de plusieurs régions. »

Depuis, la Dre Bernatsky et son équipe ont présenté leur rapport à Santé Canada, à l’ASPC et à d’autres organismes qui pourront utiliser les résultats pour leurs activités de surveillance et de recherche liées à la COVID-19, au Canada et à l’étranger. Certains résultats ont été présentés en août à la conférence de l’International Society for Pharmacoepidemiology et seront présentés cet automne à d’autres réunions scientifiques. CAN-AIM espère qu’ils seront mis à la disposition du grand public au cours des prochains mois.

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